Communication Pratique

Taux d ouverture emailing : comment l’analyser et l’augmenter

Taux d ouverture emailing : comment l’analyser et l’augmenter

Taux d ouverture emailing : comment l’analyser et l’augmenter

Pourquoi le taux d’ouverture reste un indicateur clé

Depuis la mort annoncée de l’email il y a 15 ans, il a eu le temps de ressusciter plusieurs fois. Aujourd’hui, l’emailing reste l’un des outils les plus rentables du marketing digital, avec un ROI moyen de 38€ pour 1€ investi (étude DMA). Mais pour que cet investissement porte ses fruits, encore faut-il que vos emails soient… ouverts.

Le taux d’ouverture est souvent le premier indicateur qu’on regarde après l’envoi. À raison : si personne ne lit votre message, il ne se passe rien derrière. Pas de clic, pas de conversion, pas de vente. C’est la porte d’entrée de toute campagne réussie.

Mais attention, ce KPI est trompeur s’il est mal interprété ou exploité. Voyons comment le décoder, l’analyser avec pertinence et surtout l’améliorer concrètement.

Comment calculer un taux d’ouverture (et pourquoi les chiffres mentent parfois)

Commençons par la base : le taux d’ouverture est le pourcentage de contacts qui ont ouvert votre email, sur l’ensemble de ceux à qui vous l’avez envoyé.

Formule : Nombre d’ouvertures uniques / Nombre d’emails délivrés × 100

Exemple concret : vous envoyez 10 000 emails, 9 000 sont effectivement délivrés (les autres ont été bloqués ou rejetés), et vous enregistrez 2 700 ouvertures uniques. Votre taux d’ouverture est donc de 30 %.

Simple. Sauf qu’aujourd’hui, ce chiffre est biaisé. Pourquoi ?

Malgré tout, le taux d’ouverture reste utile. Non pas comme vérité absolue, mais comme thermomètre pour identifier des tendances et tester des hypothèses.

Quel est un bon taux d’ouverture ?

Ça dépend. Du secteur, de la cible, du type de message. Mais quelques repères :

En tant que consultant, j’ai vu des campagnes plafonner à 10 % puis grimper à 40 % après un simple travail sur l’objet et le moment d’envoi. Moralité : vos chiffres actuels ne sont pas une fatalité.

Identifier les causes des faibles ouvertures

Avant de vouloir optimiser, on remet les fondations à niveau. Un mauvais taux d’ouverture est souvent un symptôme. Voici les causes les plus fréquentes observées sur le terrain :

L’analyse des rapports (taux de délivrabilité, rebonds, désabonnements) complète utilement celle du taux d’ouverture. C’est ce regard croisé qui permet d’agir de manière ciblée.

7 actions digitales concrètes pour augmenter le taux d’ouverture

Maintenant que les diagnostics sont posés, passons à l’ordonnance. Voici les leviers les plus efficaces à activer, testés sur des dizaines de campagnes :

Une campagne emailing doit vivre, respirer, évoluer. Sinon elle meurt. À petit feu.

L’effet domino : un bon taux d’ouverture en entraîne d’autres

Travailler votre taux d’ouverture, ce n’est pas juste flatter un KPI. C’est créer les conditions d’une réussite globale. Parce que tout s’enchaîne :

C’est un cercle vertueux, à une condition : ne pas tricher. Ceux qui gonflent artificiellement leur taux (objets trompeurs, faux prétextes…) voient leur engagement plonger à la campagne suivante. Le terrain ne pardonne pas longtemps.

Suivre les bons indicateurs complémentaires

Le taux d’ouverture seul ne suffit pas. Il doit être mis en perspective avec d’autres metrics clés :

Apprenez à lire les données non comme des notes d’élève, mais comme des signaux d’optimisation. Les emails ne réussissent pas “par magie”. Ils réussissent parce qu’ils sont pensés pour être lus, compris… et déclencher une action.

Une approche pragmatique : l’atelier de test mensuel

Dans mes accompagnements, j’incite mes clients à créer un “atelier test emailing” chaque mois. Objectif : améliorer progressivement leurs campagnes, en mode itératif. Voici comment :

Là est la clé : démarche empirique, progressive, et mesurée. Exactement ce que demande une communication efficace : moins de paris, plus d’ajustement en direct du terrain.

Finalement… la bonne question à se poser

Avant chaque envoi, posez-vous cette question simple : “Pourquoi mon destinataire devrait-il ouvrir cet email maintenant ?”

Si la réponse est floue, l’ouverture le sera aussi. Si elle est claire, distincte, et centrée sur le bénéfice concret pour le lecteur, vos KPI prendront l’ascenseur. Pas besoin de magie ni d’outils hors de prix. Juste du bon sens, beaucoup de tests – et un peu d’humilité.

L’email marketing n’est pas mort. Mais l’email inutile, lui, crève dans toutes les boîtes de réception.

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